Le développement web est un domaine à part. Dans le cadre d’un développement software, le choix de ses outils se base sur la dépendance du projet aux performances techniques, la dépendance à des technologies déjà présentes qui pourraient être plus ou moins aisées à interfacer en fonction du langage utilisé, la distribution du langage au sein des compétence des développeurs sur le marché et plus généralement la facilité de créer et maintenir du code dans ce langage et sa santé sur le marché des langages (quelles entreprises le maintiennent, combien de développeurs indépendants le maintiennent, combien de projets majeurs s’appuient dessus).
De nombreux projets requérant une exécution sûre et rapide, comme des jeux vidéos ou des applications lourdes utilisent C++ car il est rapide, fiable, connu et utilisé par de nombreux développeurs, sûr d’une base de maintenance importante et fort de nombreuses années de service qui accuse de sa stabilité et de son évolution pour suivre son temps. Un autre langage beaucoup utilisé dans l’applicatif est Java, également orienté objet. Il est plus facile de développer en Java car certains aspects sont gérés par la machine au lieu du développeur, ce qui en revanche occasionne une plus faible optimisation. Java sera utilisé lorsque les performance seront moins importante, rendant la portabilité offerte par sa machine virtuelle plus attrayante.
Concernant JavaScript, le domaine observé est le web.
Ce domaine a évolué assez lentement au début. Au début des années 1990 Tim Berners Lee créé le HTML à partir du XML, permettant de créer des pages disposant de contenu et reliées entre elles par des liens hypertexte. Le web apparaît sous la forme d’une collection de pages sur Internet reliées par des liens. L’invention de PHP par Rasmus Lerdorf en 1994 apporte la possibilité d’écrire des programmes créant tout ou partie d’une page web, d’y ajouter des données persister et de récupérer des données. La création des premiers moteurs de recherche (Altavista principalement en 1995 puis Google en 1997) permet de référencer et d’indexer ces pages. JavaScript arrive en 1995 et offre des fonctionnalités axées sur le client, à la différence de PHP. Il permet la reconnaissances d’événement liées à ce client (et donc aux actions de l’utilisateurs), permettant au développeur une plus grande souplesse vis-à-vis des interfaces. Les débuts de JavaScripts ont été un peu houleux, chaotiques parfois, notamment à cause de la guerre des navigateurs, chacun essayant de placer son propre standard de script côté client (puisque c’est le navigateur et non le serveur qui exécute le code).
JavaScript a survécu à cette décennie d’incertitude et a sur, au fur et à mesure des itérations d’ECMAScript (le modèle sur lequel il est basé) incorporer des fonctionnalités toujours plus utiles, devenant lentement mais sûrement un langage de programmation à part entière. Relativement facile à apprendre, il est également facile à implémenter. Le navigateur de l’utilisateur étant responsable de son exécution, il peut être utiliser de manière discrète là où il est nécessaire sans alourdir l’architecture technique.
Ce qui constitue un tournant dans la vie de JS, c’est sa deuxième décénie (à partir de 2005). Avec la multiplication des internautes et des sites Internet, il devient plus facile de programmer, et JavaScript est un outil de choix, à la fois l’apprendre sur ces plateformes, et à la fois pour les développer grâce à la maîtrise fine et pourtant poussée qu’il permet d’avoir sur le DOM. C’est également à partir de cette époque (surtout vers la fin des années 2000) que cette popularité croissante voit naître de nombreuses librairies permettant toujours plus en terme d’intégration et de développement côté client. Les années 2000 finissent d’ailleurs en apothéose avec la croissance exponentielle de la popularité d’une librairie lancée en 2005, jQuery. C’est également à cette période qu’apparaissent AngularJS, développé par Google, et NodeJS, qui ouvrent les portes du dévloppement serveur à JavaScript, tous deux lancés en 2009.
Depuis lors, de nombreuses autres bibliothèques ont fait leur apparition, étendant encore les possibilités des développeurs JavaScript, certaines permettant d’ajouter une fonctionnalité donnée comme des onglets ou des sliders, d’autres étant de véritables écosystèmes. La facilité à mettre en oeuvre de cette technologie, ses possibilités vastes, la stabilités et la diversité de ses dépendances et la fidélité de sa communauté sont les raisons pour lesquelles JavaScript est désormais, depuis longtemps et pour au moins des années encore, un standard incontournable du développement web, depuis le moment où ce langage a su permettre aux développeurs de surmonter la barrière des standards durant son heure la plus sombre.
Commentaires
Enregistrer un commentaire